Bègue, insignifiant, l’homme de peu avait hérité d’un patronyme qui ne manquait pas d’ironie. Favel Férosse était né dans une ville russe située à 2 pas de la frontière finlandaise au-delà du Cercle Polaire. Marié et père d’une fille, Férosse vivait comme une ombre au sein de sa famille, dans sa petite ville. « Sa femme était une vraie langue de vipère et couvrait son marin de venin comme on couvre une tranche de pain de beurre ». « Il est vivant, tant pis ! et s’il mourait, ce ne serait pas une grande perte, lisait-il dans son regard ».