A Domi-Mots

Petit cabinet de curiosités peuplé de mes lectures, mes photos et tout ce que j'ai envie de vous faire partager

posté le 25-02-2015 à 17:33:48

Les tremblements essentiels de Viktor Lazlo, Ed. Albin Michel

 C’est le 3ème roman de celle qui a connu les premières marches du podium comme chanteuse dans les années 80 après avoir été l’égérie de Thierry Mugler, tourné quelques films, joué au théâtre. L’auteur est une jeune femme au talent éclectique qui manie la plume avec autant de brio puisqu’elle a publié en 2010  son premier roman « la femme qui pleure » célébré par la critique et pour lequel elle a reçu un prix.

« Les tremblements essentiels » est ce que l’on appelle un roman choral. 3 voix se succèdent pour nous raconter leur rencontre avec Alma Sol, chanteuse venue des Caraïbes. 3 personnes tombées sous le charme exotique de cette jeune femme. 2 hommes et une femme qui n’ont en commun qu’une seule chose, l’avoir aimée, passionnément aimée. Alma Sol a disparu et fait étrange, personne de son entourage ne la recherche. Jusqu’à ce qu’Aurèle, un ami d’enfance, l’amoureux transi et éconduit qui, alarmé par cette disparition, décide de partir à ses trousses. "Je ne l'avais pas perdue de vue depuis le temps. Je ramassais tout ce que je pouvais collecter sur elle. Pas comme un fanatique misérable amoureux d'un rêve car A travers sa vie, c'est la mienne que j'essayais de reconquérir. Je suis ce qu'on veut, un idiot, ou un lâche, sûrement pas la victime d'un fantasme entretenu par le mythe de ce qu'elle est devenue. Je suis ce que l'amour à fait de moi."
Puis il y a le couple Diane et Damien Montagne pour qui Alma est bien là où elle est et pour des raisons bien personnelles n’ont aucune envie qu’on la retrouve.
Via le récit de ces 3 personnages, c’est toute la difficulté d’être de ces hommes ou femmes célèbres qui finissent par perdre toute identité à cause de leur succès, de leur célébrité. Surexposée, leur vie n’a plus d’essence propre, d’intimité. On ressent que l’auteur connait bien son sujet car elle  décrit avec détail, la vie de ceux qui connaissent la gloire et leur solitude au milieu de milliers de fans.

"Il faut que je respire, que je reprenne mon souffle. Chaque fois que je repense à cette époque, alors qu'il me semble l'avoir vécue sans pathos, dans une grande clairvoyance, les souvenirs me submergent et m'évincent, j'aimerais être une enfant, toute petite, oublieuse. Les enfants n'ont pas de mémoire. La mémoire leur vient avec la conscience de leurs actes. Je sais cela, le début de ma vie coïncide avec celui de mes choix."
 


Commentaires

 

mamynormande  le 28-02-2015 à 10:32:30  #   (site)

coucou je vais peut etre me laisser tenter a le lire

nyxie  le 27-02-2015 à 06:04:44  #   (site)

Encore une bien belle histoire à découvrir, je connais l'auteur en tant que chanteuse, avec "Pleurer des Rivières" jolie voix et jolie plume également...
Bonne journée

Mr-He  le 26-02-2015 à 01:21:35  #   (site)

Bonjour Domi
tu sais ici, c'est les tropiques jamais d'hiver !!
Je te souhaite un très bon jeudi
Nos amitiés
Qing&René

Florencesymphonia  le 25-02-2015 à 16:53:32  #   (site)

Bonsoir Domi,

Je vous remercie pour votre visite et votre commentaire, merci également d'avoir mis mon blog dans vos favoris.J'en ai fais de même avec le vôtre.
J'aime beaucoup vos articles que j'ai parcouru avec intérêt.Je reviendrais dès que possible.
Ravie de faire votre connaissance.

A propos je ne suis pas nouvelle sur Vef ; j'ai eu plusieurs blogs depuis 2010 puis d'autres blogs sur diverses plateformes mais je suis revenue sur Vef car je m'y plais mieux.
Parmi vos favoris je connais Wolfe.

A bientôt.Passez une douce soirée.
Bisous.

Florence

 
 
posté le 18-02-2015 à 17:58:10

Un homme de peu d’Elisabeth Alexandrova-Zorina Editions de l’Aube


 

Bègue, insignifiant, l’homme de peu avait hérité d’un patronyme qui ne manquait pas d’ironie. Favel Férosse était né dans une ville russe située à 2 pas de la frontière finlandaise au-delà du Cercle Polaire. Marié et père d’une fille, Férosse vivait comme une ombre au sein de sa famille, dans sa petite ville. « Sa femme était une vraie langue de vipère et couvrait son marin de venin comme on couvre une tranche de pain de beurre ». « Il est vivant, tant pis ! et s’il mourait, ce ne serait pas une grande perte, lisait-il dans son regard ».

 
Dans cette ville aussi grande qu’un mouchoir de poche, il vivait sa vie en spectateur d’un film assommant. « Un homme de peu dans une ville de peu, ni comme il fallait, ni avec ceux qu’il fallait » se répétait-il sans cesse. Cette ville était sous l’emprise de la corruption, de la violence et les voyous y étaient maîtres. A leur tête, un homme surnommé « La Tombe » était comme le parrain de toute la population. Rackets, vols, règlement de compte étaient au menu de leurs activités quotidiennes. On craignait la Tombe mais on pouvait avoir recours à lui pour régler ses problèmes personnels.  En quelque sorte, il faisait régner l’ordre ! Favel Férosse comme tous les autres n’avaient jamais tenté de barrer la route à La Tombe, jusqu’à ce jour où, parce qu’il voit sa propre fille au bras de La Tombe, il le tue. C’est alors que le destin de l’homme de peu bascule. Pour sauver sa peau, il n’a qu’une issue la fuite. Va s’ensuivre une longue cavale de celui, qui contre toute attente, allait chambouler la vie de toute la ville. Recherché par la police, par les voyous, Férosse se terre et devient malgré lui une sorte de justicier, un nettoyeur de la corruption.  
« Férosse en avait assez d’être le bouc émissaire de sa propre vie, il avait entrepris de corriger les erreurs, il avait compris que les pires erreurs de notre vie, ce sont les actions que nous n’avons pas faites ».
Un roman étonnant pour un premier roman, un roman où l'humour frise avec le désespoir. Une plume pleine de promesse !

 

Tags: #zorina
 


Commentaires

 

wolfe  le 25-02-2015 à 14:23:36  #   (site)

Bonjour
Je passe te souhaiter une bonne fin de semaine
Bisous

nyxie  le 25-02-2015 à 14:17:51  #   (site)

Je suis admirative devant les ouvrages que tu présentes, on sent chez toi la littéraire convaincue, chose qui me fait terriblement défaut.. mais bon, peut-être suis je meilleure dans un autre domaine ! Je me demande si tu n'avais pas un blog sur "orange" est-ce que le me trompe ?
Je te souhaite une bonne journée.
@ bientôt

Mr-He  le 25-02-2015 à 00:36:49  #   (site)

Bonjour domi
ici le printemps est bien là +20 à +28
Je te souhaite un très bon mercredi
Nos amitiés
Qing&René

wolfe  le 22-02-2015 à 17:17:18  #   (site)

Bonjour
Et bien dis donc le pauvre homme, il n'a pas choisit la meilleur des femmes!
Bisous

Mr-He  le 22-02-2015 à 00:56:46  #   (site)

Bonjour domi
Je te souhaite un très bon dimanche
Nos amitiés
Qing&René

Mr-He  le 19-02-2015 à 13:21:05  #   (site)

Bonjour Domi
surement un beau livre
Je te souhaite un très bon jeudi
Nos amitiés
Qing&René

Macold  le 18-02-2015 à 17:19:44  #

Je pense que beaucoup d'entre nous ont cette envie d'auto justice. Non pas pour changer l'environnement de la société, mais par soucis de se faire respecter dans ce droit à l’existence , ce droit à la reconnaissance d'être humain doté d'émotion ! Ciao. A lire donc.

 
 
posté le 16-02-2015 à 23:56:56

La vie en bocal de Jack Mayer, ZdL Editions

 Ce roman dont la parution cadre avec ce début d’année consacré aux commémorations de la libération du camp d’Auschwitz, est à la fois une biographie et un roman historique.

 

 

Deux histoires se font écho, celle qui rend hommage à Irena Sendler, qui travaillait au Département de l’Aide Sociale à la mairie de Varsovie au début de la Deuxième Guerre Mondiale et celle de ce groupe de quatre jeunes filles du Kansas, qui dans le cadre d’un projet de fin d’études concernant les héros de la Shoah, vont dérouler soixante ans plus tard  l’histoire de cette femme qui, au péril de sa vie, sauva plus de 2500 enfants juifs à s’échapper du ghetto, de la déportation et de la mort à Treblinka.

Quand les Nazis annexent la Pologne et décident de promulguer les premières lois antisémites, Irina Sendler va à sa manière mettre tout en œuvre pour sauver le plus grand nombre d’enfants juifs. Elle aura la tâche la plus cruelle qui soit, faire accepter aux parents juifs du ghetto l'atroce et innommable réalité afin de les convaincre de se séparer de leurs enfants pour les lui confier. Elle va ensuite écrire le nom de ces enfants et ceux de leurs familles d’accueil sur un bout de papier qu’elle glissera ensuite dans des bocaux. Ces bocaux, enterrés dans le jardin d’un complice, seront la seule preuve de leur identité et de leur appartenance à la religion judaïque.

L’auteur nous précise en préambule, qu’il a construit son roman à partir des entretiens avec Irena Sendler et d’autres personnes ayant sauvé des juifs, des survivants et des universitaires polonais et d’un ouvrage écrit par 2 auteurs polonais « Irina Sendler : Mère des enfants de l’Holocauste ».  

 

Jack Mayer, pédiatre et écrivain qui jusque là avait uniquement écrit des nouvelles, poèmes et autres essais, signe ici son premier roman, roman célébré par la critique dès sa sortie aux USA en 2010. Une histoire bouleversante qui s’appuie sur des faits réels, une histoire dans la grande Histoire, celle du ghetto, celle de la barbarie des hommes, celle du courage et de l’héroïsme de ces Justes polonais, une histoire qui nous montre que l’homme est capable aussi du meilleur. 


 


Commentaires

 

wolfe  le 18-02-2015 à 16:47:07  #   (site)

Bonjour
Voila un livre qui m'a l'air tout à fait passionnant!
Bonne fin de journée
Bisous

Mr-He  le 18-02-2015 à 02:36:22  #   (site)

bonjour domi
bonne journée
qing&rené

Mr-He  le 17-02-2015 à 00:58:29  #   (site)

Bonjour Domi
surement un beau livre que je découvre.
merci de ton passage à bientôt
Je te souhaite un très bon mardi
Nos amitiés
Qing&René
ps: tu es aussi dans mes liens

 
 
posté le 14-02-2015 à 17:05:58

Blond cendré de Eric Paradisi, JCLattès

Tel un chant à deux voix, ce roman poignant mais jamais pathétique nous conte deux histoires d’amour. L’histoire de Flor et celle de son grand-père Maurizio qui vécut une passion pour Alba, la belle Alba aux cheveux blond-cendré.

L’histoire débute au début des années 40 à Rome. Maurizio est juif, il vit dans le ghetto de Rome, la ville est aux mains de Mussolini, l’armée allemande est en marche. Sans se poser trop de questions, Maurizio est devenu coiffeur, comme son père et son grand-père. C’est dans le salon de coiffure de son père qu’il croisera pour la première fois, le regard d’Alba, une jeune femme un peu plus âgée que lui, fervente communiste et courageuse résistante qui a pour ordre de transmettre des messages secrets. Comment ne pas tomber amoureux de cette jeune femme aux belles boucles blond cendré qui encadrent son si joli visage. Mais que pourra-t-elle lui trouver, à lui, un coiffeur ? C’était sans compter la fougue, le dynamisme et cet amour de vivre qui font de Maurizio un homme attirant et tellement séducteur. Ils vont s’aimer, vivre les plus beaux moments de leur existence jusqu’à ce qu’on vienne l’arrêter chez elle où vit maintenant Maurizio. La guerre qui les a fait se rencontrer et s’aimer… va les séparer. Il sera déporté à Auschwitz, Alba disparaîtra. Maurizio survit grâce à l’image obsédante d’Alba, ses boucles lui reviennent, sa voix, son amour. Elle lui permet de supporter l’enfer du camp de concentration, ses grandes cheminées qui crachent cette fumée grise. L’espoir de la retrouver un jour le porte, l’aide à supporter l’horreur. Il suffoque, l’air lui manque mais il survit et devient le barbier des officiers. Tout comme Flor, dont l’appartement est en flamme. Allongée sur son canapé, elle suffoque, elle est proche de l’asphyxie quand l’homme qu’elle aime lui apparaît et lui crie de vivre, de s’arracher à la mort qui rôde.

Maurizio sortira des camps, vivant mais pas indemne, Alba l’accompagne toujours, reste son guide et le pousse à vivre. Il part s’installer à Buenos Aires où il deviendra un célèbre coiffeur, spécialiste des colorations, essentiellement les nuances de blond. C’est là qu’il fera la rencontre de celle qui sera la mère de ses enfants et pour qui il se convertira au catholicisme.

Tous deux vont vivre dans le personnage de Flor. La fatalité, la fragilité, les destins contrariés sont les thèmes abordés par l’auteur dans ce beau roman émouvant qui nous apporte cette foi en l’avenir, car tout peut toujours renaître.

Flor, a comme elle le dit, reçu l’amour en héritage. « C’est peut-être ça l’amour, quelque chose qui t’oblige à vivre. »

Tags: #paradisi
 


Commentaires

 

mr-he  le 16-02-2015 à 01:19:32  #   (site)

Bonjour
de très belle lecture a venir, bienvenue sur VEF
Je te souhaite un très bon lundi
Nos amitiés
Qing&René

wolfe  le 15-02-2015 à 16:18:46  #   (site)

Bonjour
Bienvenue sur vefblog!
Malheureusement, je n'ai pas le temps de lire ton article mais j'y reviendrais rapidement car j'adore la lecture.
En attendant je te souhaite une belle fin de journée
A bientôt!

nyxie  le 14-02-2015 à 16:40:40  #   (site)

Bonjour, créer un blog un jour de Saint Valentin... bon présage ! ici beaucoup d'amateurs de lecture des futurs bons clients pour toi.
Bienvenue au club et longue vie.
@+

 
 
posté le 14-02-2015 à 16:43:11

Pardonnable, impardonnable de Valérie Tong Cuong, JCLattès

 

Milo a 12 ans quand, lors d’une balade à vélo en plein après-midi d’été, il fait une terrible chute. Ce petit être qui se bat pour revenir à la vie va forcer tous les membres de sa famille à se remettre en question. Lui, le pilier de la famille sur lequel tout l’amour convergeait, va faire voler en éclats les secrets, les mensonges, les non-dits, les incompréhensions, les erreurs de chacun. C’est une puissante onde de choc qui s'abat sur les membres de cette famille en douleur qui, comme une sorte de confession au chevet de l’enfant, vont crier tour à tour, leur peine, leur responsabilité dans cet accident, leur culpabilité, leurs tourments du passé.

 

Pourquoi Marguerite, sa tante, avait-elle décidé de faire du vélo alors qu’elle devait l’aider à faire ses devoirs cet après-midi là ? Pourquoi la grand-mère de Milo avait-elle pris ce rendez-vous chez le notaire cet après-midi là ? Pourquoi sa mère Céleste et son père Lino l’avaient-ils accompagnée en cachette de Marguerite ? Pourquoi Marguerite, la si jolie Marguerite, avait-elle toujours été un boulet pour ses parents ? Qu’avait-elle fait pour que ses parents ne l’aiment pas ? Marguerite la mal aimée, avait trouvé en Milo celui qui comblait son manque d’amour. Et si Céleste se réjouissait de cet amour fusionnel de sa sœur envers son fils, il n’en était pas de même pour Lino qui vivait mal l'attachement de sa belle-soeur à son fils. Pourrait-il longtemps chasser le souvenir de sa faiblesse d’un soir où, ivre mort d’alcool et de douleur après la perte de leur premier enfant, il s’était réfugié dans les bras de Marguerite ? C'était un secret qui pesait lourd au fond de son âme.

« Pardonnable, impardonnable » est un roman bouleversant tant les personnages sont émouvants et pour lesquels on ressent une véritable empathie. C’est un roman bâti sur le thème du mensonge, des non-dits, de la responsabilité que l’on a de la vie des autres, sur le ressentiment à l’égard des autres et de soi-même aussi, sur la façon d’enfouir ses erreurs et ses actes manqués en souhaitant qu’ils s’annuleront.

Un roman qui mène à réfléchir sur la culpabilité qui se forge à coups de fautes commises depuis longtemps, des fautes étouffées, chassées en vain puisque la vérité surgit toujours même si on passe sa vie à la masquer, sur la toute puissance du pardon.

Un roman optimiste grâce à une « happy end » réconfortante, un roman écrit avec le cœur. Magnifique !

Tags: #cuong #tong
 


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