A Domi-Mots

Petit cabinet de curiosités peuplé de mes lectures, mes photos et tout ce que j'ai envie de vous faire partager

posté le 31-03-2015 à 15:20:32

Trois Jours de Laurence Barry, Ed. Carpentier, Coll. Les Nouveaux Romanciers

Les parents de Judith avaient quitté leur Maroc natal pour la France au moment de la Guerre des 6 Jours, puis émigré de France en Israël 13 ans plus tôt. Ils formaient une famille heureuse, unie avec leurs 3 enfants, C’est Jonathan, leur fils unique,  qui le premier était parti en Israël, le lendemain de son Bac, il leur avait annoncé qu’il s’était engagé dans l’armée israélienne. Ses parents l’avaient suivi, puis Judith. Juliette, restée seule à Paris avait gravi les échelons de la hiérarchie dans son travail et avait rencontré l’homme de sa vie. Le problème était qu’il était musulman et Samuel ne pouvait l’accepter, Jonathan 7 années plus tôt avait trouvé la mort lors d’un attentat terroriste.
Depuis, Samuel et Sarah avaient perdu le goût de vivre et malgré l’amour et la présence de leur fille aînée, Samuel s’enfonçait chaque jour un peu plus dans une profonde dépression, jusqu’à nier la mort de son fils et renier son autre fille, jumelle de Jonathan. Judith ne pouvait pas voir sa famille imploser ainsi de l’intérieur, il lui fallait ramener Juliette à la raison et quitter cet homme. Elle va se donner 3 jours pour tenter de sauver sa famille ; le jeudi elle quitte ses filles et son mari pour Paris. 
Judith et sa mère ont réglé un plan des plus farfelus, louer les services d’une Escort girl pour séduire le compagnon de Juliette, misant sur sa jalousie quasi maladive. De retour à Paris, Judith retrouve une vie sereine, sans peur au ventre, laissant derrière elle un pays où moins de 2 attentats par semaine était une bonne semaine, un pays où les gens vivent comme si demain n’existait pas ! Elle retrouve ce sentiment de liberté, ce plaisir de se promener sans penser au pire, une sensation qu’elle avait presque oubliée. Les 3 enfants de Samuel et Sarah avaient été élevé dans la tolérance et la pure tradition de la laïcité qui représentait aux yeux de Samuel la liberté, l’émancipation. Mais la mort avait frappé cruellement leur famille, parce qu’ils étaient juifs. Depuis la mort de Jonathan, ils étaient devenus une famille Shekula, un nom que les Israéliens avaient inventé pour désigner une famille qui a perdu un enfant à la guerre. 
C’est un superbe premier roman ancré dans l’actualité où l’auteur traite avec beaucoup de finesse des problèmes d’intolérance, d’incompréhension, de religions. Laurence Barry s’appuie sur cette histoire, somme toute rocambolesque, pour donner une belle leçon d’humanité et de tolérance. Seul l’amour peut sauver les hommes de la violence et de la guerre. 
Tags: #barry
 


Commentaires

 

Florencesymphonia  le 05-04-2015 à 19:23:04  #   (site)

Bonsoir Domi,

Encore un livre qui doit être bien intéressant, que de découvertes lorsque je viens sur ton blog !
Passes un bon week-end de Pâques.
Gros bisous.

Florence

mon autre blog :
http://metal-divas.vefblog.net

wolfe  le 31-03-2015 à 16:10:31  #   (site)

Bonjour
Un avant goût bien prometteur!
Bisous

 
 
posté le 26-03-2015 à 15:41:46

L'Atelier de Capucine de Didier Cornaille, Ed. Presses de la Cité

   

 Capucine a quitté la ville pour rejoindre son magnifique village du Morvan où vit son grand-père, Le bûcheron Tonin, un homme sage, paisible et serein, heureux que celle qu’il avait surnommée Capucine soit de retour parmi eux et installe son atelier, heureux qu’un peu de sang neuf éclaire ce petit village trop déserté.
Son idée d’atelier lui est venue de quand elle était plus jeune où elle était passée maître en raccommodage de poches trouées de jeans. Si cela porte à sourire, elle réussit pourtant plus qu’on ne pouvait l’espérer et sa boutique prospère. Si bien qu’un jour, elle voit s’installer en face de son atelier un magasin de jeans pour lui faire concurrence.
Grâce à son opiniâtreté et son courage, Capucine résiste et prospère toujours plus, mais « le toujours plus » a un prix, le paiera-t-elle ?
 
Ce roman est une jolie histoire qui se lit comme une fable, une fable des temps modernes qui traite des problèmes de société. Un roman rafraîchissant.
 


Commentaires

 
 
 
posté le 25-03-2015 à 14:19:27

« La légende de l'assassin » de Kangni Alem Ed. JCLattès

  Ce roman est le récit d’un homme à l’heure du bilan. Agé de 70 ans, Apollinaire revient sur sa vie et sa carrière d’avocat commencée il y avait près de 25 ans.
Seul dans son bureau, il trie se s dossiers, ceux que les déménageurs n’ont pas encore emportés, les dossiers classés  secrets, les dossiers rangés au fond de son tiroir, les échecs de sa carrière. Seulement 3 échecs jalonnent sa vie professionnelle et parmi eux, un seul reste à  encore aujourd’hui impardonnable.
Commis d’office, inexpérimenté, comment aurait-il pu sauver un homme, certes condamné à l’avance , de la potence ou du peloton d’exécution ? Peut-être aurait il dû se rendre chez le Révérend Hightower qui lui avait écrit alors pour lui demander de reculer le procès parce qu’il détenait toutes les preuves que son client était innocent. C’était l’affaire n° 3, c’était il y a 30 ans et depuis, le Révérend avait pris du galon, il était devenu médiatique, passait souvent à la télé ramenant Apollinaire au temps où il avait baissé les bras pour sauver ce pauvre bougre.
Rongé par le remords du travail inachevé, il lui fallait maintenant à l’heure du bilan, prendre contact avec ce Révérend.  Tâche facile puisqu’il lui suffisait de composer le n° inscrit au bas de l’écran de la télé. Peut-être qu’il mettrait à jour dans sa tête cette affaire trop vite jugée et ainsi effacer dans sa mémoire, sa couardise du moment.
Apollinaire retourne ainsi sur les lieux du drame et aux côtés du Révérend découvre une société complexe écartelée entre foi et superstition, prise au piège par le poids des traditions et la sorcellerie.
 
Par le biais de cette histoire d’un condamné sans preuve, d’un homme plus victime qu’assassin, d’une victime collatérale de la haine entre 2 vieux amis placés chacun d’un côté d’un même système, l’auteur dresse le portrait d’un pays, l’Afrique. 
 
Deux mots à propos de l’auteur. Dramaturge, nouvelliste, l’auteur né en 1966 au Togo fut le lauréat du Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire.



 


Commentaires

 

wolfe  le 25-03-2015 à 14:32:13  #   (site)

Bonjour
Un livre qui me semble bien intéressant!
J'ai présenté mon chat, si tu veux faire sa connaissance
Bisous

 
 
posté le 15-03-2015 à 21:20:12

On cogne à la porte de Margaret Ajemian Ahnert, Ed. JCLattès

    C’est à la lecture d’un ouvrage de Franck Werfel « Les quatre jours de Musa Dagh », un récit sur la résistance arménienne contre l’armée turque, que l’auteur alors âgée de 17 ans, s'est résolue à s’intéresser à ce que Ester, sa mère, avait vécu et s’était efforcée toute sa vie d’oublier, le génocide arménien.
C’est en 1890 que le Sultan Abdul Hamid décida de rompre la paix avec la communauté arménienne, jugée dangereuse parce que supposée avoir des objectifs nationalistes. Leur religion et leur prospérité faisaient d’eux une cible idéale de la xénophobie.
En 1909, l’ambassadeur américain en résidence en Turquie écrivait dans ses Mémoires que la Turquie était la nation malade de l’Europe. 3 jeunes Turcs prirent le pouvoir et initièrent le génocide. Avant 1915, deux millions et demi d’Arméniens vivaient en Turquie, Parmi eux, certains parvinrent à s’exiler en Russie, aux USA.
C’est le cas d’Ester qui a réussi à fuir aux USA alors qu’elle n’était qu’adolescente. Maintenant âgée de plus de 90 ans, Ester coule ses vieux jours dans une maison de retraite pour Arméniens et c’est au cours des visites que sa fille lui rend, qu’Ester va égrener ses souvenirs, les souvenirs de toute une vie, les souvenirs d’un peuple qui a souffert dans sa chair et son identité.
 
C’est un récit bouleversant, une histoire dans l’histoire, celle de la petite Ester qui vécut dans la tourmente et la souffrance de son peuple dès 1915 quand les Arméniens catholiques de Turquie furent forcés de se convertir, de ne plus prononcer un seul mot arménien et furent chassés de leur maison. C’est le premier roman de l’auteur, productrice de documentaires pour la télévision et enseignante en Art.
 


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Florencesymphonia  le 22-03-2015 à 11:26:43  #   (site)

Révérence chère Domi,

Je ne connais pas ce livre, il doit être intéressant à lire.On en apprend des choses en venant sur ton blog.

Passes un bon dimanche et une agréable semaine, avec le soleil j'espère.
Gros bisous.

Florence

Mr-He  le 16-03-2015 à 23:24:32  #   (site)

Bonjour Domi
merci de ton com, je comprends mieux.
le pire c'est que la Turquie nie ce génocide
Je te souhaite un très bon mardi
Nos amitiés
Qing&René
Aussi à lire le blog2 pour mieux connaître la Chine
http://mr-he2.vefblog.net

Mr-He  le 15-03-2015 à 23:59:05  #   (site)

Bonjour Domi
a l'époque des dinosaures on parlait pas de l'homme
Je te souhaite un très bon lundi
Nos amitiés
Qing&René

neuneu  le 15-03-2015 à 23:12:31  #   (site)

Merci pour le com sur ma connerie dominicale. Le livre présenté est sans aucun doute intéressant mais triste. Guerre de religion, toujours et toujours ! Tout cela n'est pas pour nous rendre optimistes car nous allons encore subir. Merci pour ce partage

 
 
posté le 15-03-2015 à 21:01:26

La vie d’Agnès de Sylvie Anne, Ed. Presses de la Cité

 En 1935, Agnès Mourioux, jeune héritière de seulement 20 ans, va se voir nommer à la tête du journal de presse La vie du Limousin fondé par son père.
Pas facile pour une jeune femme de s’imposer dans cet univers quasiment exclusivement masculin, d’autant que son père menait grand train et les caisses du journal sont vides !
C’est une véritable bataille qu’elle va devoir livrer contre les préjugés, les patrons de presses avides de bonnes affaires, les attaques de ses collaborateurs et surtout contre sa belle-mère, la seconde épouse de son père,  qui n’a de cesse de lui mettre les bâtons dans les roues parce qu’aigrie d’avoir été évincée du journal.
Sa route est jalonnée d’embûches, tous sont aux aguets et attendent sa chute pour racheter le journal à un prix dérisoire.  Mais c’était sans compter l’opiniâtreté et l’inflexibilité de la jolie Agnès. Un portrait de battante admirablement brossé !
 


Commentaires

 

neuneu  le 15-03-2015 à 23:14:17  #   (site)

Voilà un livre plus optimiste, celui du combat d'une femme ! Une femme courageuse. C'est un livre que j'aurais envie de lire après celui que je suis en train de lire, l'histoire d'une femme battante, une sage femme à la fin du XIXe siècle "La force de l'aurore" de Marie Bernadette Dupuy qui fait suite à "Angelina. Les mains de la vie" et "Le temps des délivrances" du même auteur. Vous connaissez sans doute ? Bonne journée

 
 
 

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